Les Substrats

Etude des substrats

Suivant les substrats que l’on utilise plusieurs paramètres ont une grande influence sur la pousse. Les paramètres les plus importants sont les suivants :


La granulométrie
: la taille des composants d’un substrat le plus important est l’espace entre les grains qui va influencer sur la pousse. Les diamètres utilisés régulièrement sont de 2 à 10 mm. Plus le diamètre des composants du substrat sera gros plus la plante poussera vigoureusement. Choisir une bonne granulométrie est une garantie pour la plante. Si on n’utilise que de l’akadama (argile volcanique) on ne pourra garder la plante + de 3 ans dans le pot. Si on utilise une mixture les rempotages les rempotages peuvent se faire bien moins souvent et la plante récupèrera plus facilement au printemps.

Le PH : Il est important pour mettre la plante dans une condition optimum lorsqu’elle est en contact avec le substrat. Suivant le tableau fourni on voit que suivant le substrat choisi il y correspond un PH bien défini. En mixant différents substrats on peu a volonté faire varier le PH du substrat et ainsi on aura un meilleur résultat. Pour que certaines plantes s’adaptent au climat dans lequel on la met il faut adapter aussi le substrat. Chaque grain de substrat à une rétention en eau bien particulière (voir liste des substrats) donc il faut mélanger les substrats. Un substrat utilisé a 100% n’aura pas la rétention requise et risque à mettre a la disposition de la plante trop d’eau d’où pourriture des racines et mort de l’arbre ou pas assez d’où mort ou perte de branches

L’évolution du pH

Comme la texture, le pH du sol est hérité du matériau d’origine dans le court-moyen terme. Avec le temps, tous les sols ont tendance à s’acidifier par :

  • Le lessivage par les eaux de pluie : plus il pleut, plus le lessivage est important et plus le pH a tendance à être neutre. Le matériau d’origine, s’il possède beaucoup de bases, peut servir de « tampon » à cette tendance en ré-éjectant des cations dans le sol. Le matériau d’origine a un impact important sur le pH du sol dans le court terme. Sur le long terme, c’est le climat qui domine et il y a une relation nette entre pluie annuelle et pH du sol : plus la pluie est importante, plus le sol est acide.

  • L’apport des acides présents dans les pluies. La combustion de combustibles fossiles éjecte de l’azote (N) et du souffre (S) dans l’atmosphère. Ces éléments se combinent avec l’eau pour donner des acides. L’impact des pluies acides est plus important en proximité de grandes régions industrielles (le NE des Etats-Unis, la vallée du Rhin…).

  • La décomposition de la matière organique. La décomposition de la matière organique libère des H+ qui acidifient le sol.

  • L’apport de certains engrais acidifie le sol (ex. l’ammonitrate – NH4+ NO3-) pour les sols agricoles.


L'importance du pH

Le pH est important pour plusieurs raisons :

La disponibilité des éléments nutritifs.

Tous les éléments du sol sont plus assimilables dans des pH qui s’approchent de la neutralité. Le meilleur exemple est le phosphore. Dans les sols acides, le phosphore se complexe avec le Fer et devient insoluble. Dans les sols basiques, il se complexe avec le calcaire. Il peut donc avoir du phosphore dans le sol, mais ce phosphore est non-prélevable. Il devient soluble et donc assimilable dès que le pH est ajusté vers la neutralité. Faire un apport de phosphates sur un sol acide ou basique est donc une perte puisque les phosphates se rétrogradent assez rapidement. Il est impossible de gérer la fertilité chimique d’un sol sans gérer le pH en même temps.

pH : Disponibilité et toxicité.

Ce graphique nous montre l’impact du pH sur la disponibilité des éléments nutritifs et la toxicité des métaux

Les problèmes de toxicité

Contrairement aux éléments nutritifs, les métaux sont plus solubles et donc assimilables à des pH acides. L’exemple le plus courant est une toxicité par l’Aluminium. Dans les pH plus élevés, l’Aluminium est non soluble et donc n’entre pas dans la solution du sol. Dès qu’il est en solution, il est prélevé avec les autres cations/anions et peut être toxique.

Les proportions de cations sur le complexe AH

Le pH du sol est une mesure de la concentration en H+ dans le sol. Puisqu’il n’y a pas un nombre infini de sites d’échanges, plus il y a de H+, moins il peut y avoir d’autres cations. Les cations – Ca2+, Mg2+, K+, et Na+ - sont considérés comme étant des bases. Plus le sol est acide, moins il y a de bases. Le pourcentage de bases qui occupent les sites de la CEC est défini comme étant :

([Ca2+] + [Mg2+] + (K+] + [Na+]) / CEC X 100 = Saturation en base (%)

On peut diviser les cations sur les sites échangeables en deux groupes : d’une part H+ et Al3+ et d’autre part les bases échangeables. Les H+ n’ont pas d’effets négatifs particuliers, les Al3+ par contre peuvent être toxiques.

Le type de cation sur les sites échangeables est très important. Plus le pH est faible, plus les H+ et Al3+ sont sur les sites échangeables et plus le risque de toxicité est important. Egalement, il y aurait moins de Ca2+ qui sont très favorables à une bonne structure. Donc la stabilité structurale est meilleure vers un pH neutre.

La disponibilité hydrique :

Lorsque le mélange met a disposition de la plante une quantité suffisante d’eau les engrais qu’elle contient sera plus facilement disponible pour la plante. Avec une granulométrie petite les nutriments ne sont pas réduits rapidement d’où une ‘’sous-alimentation ‘’ de la plante. Une grosse granulométrie permet une dégradation des nutriments plus rapidement. Les micros éléments sont les plus importants et chaque substrat permet de les stocker ou de les décomposer. La plante a besoin plus de micro éléments que de Macro éléments

Capacité d’échange cationique C.E.C :

  • Estime le potentiel de fixation des cations “échangeables” (principalement K+, Mg++, Ca++) sur le complexe argilo-humique du sol.

  • Permet d’apprécier les possibilités d’échange de ces cations entre le sol et la plante via la solution du sol.

  • Dépend de la quantité d’argile et d’humus présente dans le sol mais aussi de leur “qualité” respective.

  • La « Capacité d’Echange Cationique » (ou CEC) mesure le nombre de sites électronégatifs sur le complexe argilo-humique.

  • En permanence il y a des échanges de cations (Ca2+, Mg2+, K+, Na+) entre ces sites électronégatifs et la solution du sol. Le taux de saturation en cations correspond au pourcentage des sites électronégatifs (CEC) qu’ils occupent. Les cations sont donc retenus par le complexe argilo-humique ce qui évite leur lessivage. Plus la CEC est élevée, plus elle peut retenir des cations dans le sol ce qui améliore la structure du sol et permet d'alimenter correctement les végétaux.

Conséquences agronomiques

Échelle d’estimation de la C.E.C.

Quelques éléments d’interprétation de la C.E.C.

Apprécie le taux de saturation du “réservoir” sol :

  • pour les sols calcaires : S / C.E.C. ≥ 100 % => excès de calcium

  • pour les sols acides : S / C.E.C. < 100 % => exprime le déficit de l’état “basique” du sol. On peut se contenter d’avoir un taux de saturation de 80 à 90 % sur la plupart des sols acides.

. Chaque substrat a une rétention en eau différente. La pumice en cation très pauvre ne permet pas un échange cationique important, L'Akadama, la lutite à une C.E.C plus élevée, riche en fer permet une croissance importante des racines.

B. Les substrats et le mode de division des racines

Dans un substrat aéré les radicelles permettent la division de la racine. Plus les radicelles se divise plus la partie aérienne pousse et permet d’avoir une ramification plus rapidement.

Akadama : Elle stimule la croissance due au fer contenu dans le substrat. C’est un élément très bon mais se compacte très vite. Elle produit de la poussière et étouffe les racines le PH est entre 6,5 -6,9 le C.E.C est de 31,4 capacité à retenir les nutriments est de 100% mais entraine l’asphyxie de la plantes Rétention en eau 45%

Pumice : substrat volcanique pauvre en nutriments, mais très résistante

  • Le PH 7,5, C.E.C est de 0-10 rétention en eau 35% c’est le contraire de l’akadama, elle tare riche en micro canaux qui retiennent l’eau. Les arrosages permettent de remplir les canaux et l’excédent s’évacue du pot. Pour obtenir un bon substrat on doit mixer au moins deux éléments avec des pourcentages plus ou moins important de chacun d’eux exemple 70 % pumice, 20 % akadama, 10 % sable

  • La pumice évite le compactage du substrat dans le pot, est bénéfique pour 70 % dans la culture, 20 % dans esthétique, 10 % pour le propriétaire


La pouzzolane :
substrat volcanique pauvre en nutriments, mais très résistante

  • Le PH 6,5-7, C.E.C est de 0-25 rétention en eau 6% à 10 % contient du fer peut-être ajouté en petite quantité aux plantes acidophiles.

  • On ne peut pas l’utiliser pure a 100 % elle génère des poussières, elle a des micros canaux et sa capacité de rétention en eau est < à 3 % et libère difficilement l’eau.

  • Si on veut l’utiliser on doit l’employer en dessous de 20 % elle va stimuler les racines supérieure a 20 % elle diminue la pousse des racines

  • Substrat parfait : 60% pumice, 20 % akadama, 20 % pouzzolane è aération parfaite, apport micro éléments, apport quantité d’eau nécessaire


Kiryu : ne retient pas l’eau peut être utilisé uniquement en remplacement des 20 % de pouzzolane

Kanuma : Riche en soufre est une poudre de PH 5,5 à 6,4.

  • La culture pour maintenir le PH<7 on doit ajouter de la Kanuma 40 % et la Pumice 60 %. Le mélange pour azalées gardénia, chêne liège, poirier, toutes plantes à fleur on doit mettre 10 % de Kanuma.

  • Prunus de Mahaleb : 90 % de pumice et 10 % Kanuma, elle s’appauvrit très vite. Faire un rempotage sur les plantes qui ont des racines
    fines tous les 3 ans.

  • Pin vieux : 80 % pumice + 20 % Kiryu

  • Pentaphylla Vieux : 100 % Kiryu le substrat bloque les racines qui ont de petites aiguilles

Terreau Universel : Ne doit pas être utilisé car pas bon, il est riche substances organiques et se compacte en asphyxiant les racines. On ne contrôle pas la quantité d’engrais qui risque de bruler les racines et empêche l’apport l’oxygène sur les racines d’où des maladies et des champignons très agressifs. Le phytophtora ne se développe pas dans des substrats contenant de la pumice ou kanuma

Le charbon: Permet d’équilibrer le PH. Il peut maintenir le PH dans le pot pendant 2-3 ans. Le charbon de Bambou 5% peut être mélangé au substrat. Le charbon de bois doit être mis uniquement en surface. Le charbon Bloque le PH à 7 et libère les nutriments régulièrement

Tables des mélanges

Rempotage Génévriers : 60% Pumice + 30% Akadama+ 10% Kiryu

Mettre la plante après rempotage dans une serre pour qu’il y ai une meilleure humidité. Une station permettra ce contrôler la température de 18-20°C et une humidité de 50% qui permettra de connaitre quand on doit humidifier la plante ou ouvrir pour aérer.

Rempotage d’Oliviers : 100% pumice 10-20 mm après récupération

  • Laisser pousser librement

  • Faire une sélection des branches au bout d’un an

  • Cultiver pendant 4 ans

  • Mettre dans un pot en éliminant les grosses racines 6-8 mm pendant 5 ans dans un substrat 50% pumice + 50% akadama

  • Faire un rempotage dans un pot plus petit 70% Pumice +20% Akadama +10% Kiryu

  • Faire la taille et une mise en forme en Juin

  • Laisser pousser jusqu'à Juin de l’année suivante ;

Voici deux documents interressant et très complet sur les substrats, avec l'aimable authorisation de Pierre Bedes

qui a bien voulu partager son travail.